Notre recherche axe sur la situation des Mbororo venus de la République centrafricaine fuyant les répressions des rebelles et des grands bandits connus sous le noms de Zarguina. Depuis les années 2000, alors que l’ancien Président de la RCA, François Bozizé était dans la rébellion, jusqu’à son accession au pouvoir, les Mbororo nomades ont été les principales cibles des atrocités de tout genre. Le Kidnapping de leurs enfants et des vieillards pour des rançons incommensurables, les raquettes par des bandes armées, assassinats et sévices corporels en cas du refus d’obtempérer et les arnaques des certaines autorités administratives ont contribuer à l’extermination des centaines de troupeaux de bœufs. Face à cette situation macabre, les Mbororo n’avaient autre option que de s’enfouir comme toujours vers d’autres horizons moins insécurisés comme c’est le cas du Cameroun, d’où sont venus la plus part d’entre eux il y’a environs un siècle.
Advenus à destination, ils sont confrontés aux nouvelles réalités : marginalisation, vivre ou survivre par les biais des Organisation internationales et des nouveaux petits métiers, désorientés et départagés par les associations ethnico- culturelles telles que Mboscuda et Sodelco, ils sont tantôt objet de convoitise, tantôt objet de mépris et rejets.
De nature mobiles, les Mbororo refugiés saisissent les tactiques et les techniques que leur offrent les nouvelles technologies de communication pour se faufiler dans les mailles de l’environnement interétatiques et interethniques.
Cependant, les récents événements ont rendu le climat plus délétère à tout espoir de la vie nomade dans les brousses et dans les périphéries.
Over the past 15 years many Mbororo have fled the Central African Republic due to very harsh circumstances related to kidnappings and to being attacked and looted by rebels. Many heads of cattle, vital to the livelihood of the Mbororo were lost in attacks and in administrative conflicts. Now these nomadic people find themselves in refugee camps in the neighboring Cameroun where they are dependent on International Organizations for their survival and need to find new livelihood strategies to adapt to a more sedentary lifestyle. In this context, by use of life histories and visual methods I study how people adapt to this difficult situation and how access to new ICT’s play a role in their ways of navigating this duress. I focus in particularly on ethnic organizations that aim to organize and improve the situation of the Mbororo refugees while at the same time seem to create division and conflict. ICT’s are central to their (dis)functioning.
CTD publications by Adamou Amadou
Articles:
- Amadou, A., M. E. de Bruijn, E. Lewa Doksala, B. Sangaré (2016), ‘Mobile pastoralists in Central and West Africa: between conflict, mobile telephony and (im)mobility’, Rev. Sci. Tech. Off. Int. Epiz. 35:2, 649-657.
Papers:
- Amadou, A., ‘De la mobilité pastorale à la mobilité d’échappatoire évasion’. Paper presented at CTD conference, N’Djaména, 25-28 October 2017.
- Amadou, A. & B. Sangaré, ‘L’identité nouvelle dans les communautés pastorales à travers les nouveaux medias et l’exposition aux conflits: les exemples des sociétés nomades du Gourma-Nord Mali et les refugies Mbororo a l’Est du Cameroun’. Paper together with Boukary Sangare at ECAS (European Conference on African Studies) 8-10 July 2015.
- Amadou, A., ‘Du nomadisme à l’immobilisme : quels rôles jouent les TIC?’ Paper presented at the EASA (European Association of Social Anthropologists) conference, Tallinn 31 July-3 August 2014.